Carnet de route
CYCLE AUTONOMISTE - Raid à skis dans le Queyras
Le 06/04/2025 par Lisa Montagnole
Pour couronner le cycle d’apprentissage à l'autonomie en ski de randonnée, direction le Queyras pendant trois jours afin de mettre en place tout ce qu'on a appris (et continuer d’apprendre parce que “faut pas rêver”) ! Équipe super motivée et internationale de cinq étoiles : Agata, Léa, Lisa, Elena, Paolo encadré.e.s par Adrien, et co-encadré.e.s par Anne-Lise et Guillaume.
Jeudi soir, ça s’échange piolet, casquette et tout un tas d’autres accessoires plus ou moins farfelus pour qui a l’habitude de se retrouver à 19h sous des néons grésillants en chaussettes au 6 avenue René Froger. Le sujet le plus intense restant sans doute la négociation de l’heure du départ et du lieu de rendez-vous…
Jour 1.
Départ 6h45 (le spoil n’aura pas été long)
Direction montée au refuge de Furfande par le couloir de Maître Morel et la crête de Vivacier.
Agata et Paolo leadent ce premier jour. On chausse quasiment au parking, seuls au monde. Le cheminement est assez évident. Arrivés au pied de couloir, ça devient plus technique, la pente est raide et glissante, mais rien d'étonnant, c’est par là que les coureurs du Grand Béal vont passer deux jours après (comme ça on répare le passage si on veut participer l'année prochaine:)). C'est raide, il fait chaud, on transpire, mais on arrive en haut après de nombreuses conversions. La descente, on se régale, vive la neige transformée de printemps.
L’inspiration intense pour “une image représentant la journée de demain”...
Jour 2.
Collet de la Dent de Ratier et Brèche de la Crête de Croseras.
Départ du Refuge de Furfande à 7h00.
Montée au col de Furfande, puis descente un peu au-dessus du point 2325.
Suivante montée au collet de la Dent de Ratier.
Malgré un départ assez récent en plaque sur le côté droit de la montée, nous avons estimé faisable de monter à crampons sur le côté gauche, sur neige relativement dure.
Passage facile à crampons sur la crête et belle descente sur de la moquette dans la Casse du Chasseur pour finir un peu au-dessus du point 2118.
Montée d'abord en ski et ensuite à crampons jusqu'à la brèche du point 2592 de la Crête de Croseras.
Belle descente versant sud-ouest sur un petit bout de neige dure, puis sur de la belle moquette jusqu'au refuge.
Et puis, c’est quartier libre ! Ca s’organise en petits groupes, regardant les terrains de jeu à proximité, repotage et c’est reparti pour une dernière petite descente. Une bonne sieste mixée à la lecture de carte (action réalisée par des professionnelles à ne pas reproduire chez soi), quelques kilos de lasagnes délicieuses englouties, une nuit plus ou moins réparatrice, nous voici prêts et prêtes pour la dernière journée !
Jour 3.
Tour du Béal Traversier.
L’avantage de partir tôt c’est que c’est trop bôôôôôô ! Alors on admire, on évolue entre les petites bosses sur neige un peu dure jusqu’au Col Saint-Antoine. On traverse avant les crêtes des Lauzettes pour rejoindre le bas de la casse du Rabaret qu’on remonte évidemment. Arrivé.e.s aux lacs du Lauzet, Léa trace brillamment jusqu’au point 2556. Grâce à des avis experts, nous savions que la présence de corniche est assez fréquente à cet endroit là mais avec chance, elle était toute riquiqui donc nous avons pu descendre dans le cirque de Clousin qui n’était pas dans des conditions très agréables (croutée, anciennes coulées durcies…). On enchaîne ensuite la montée finale vers le point 2727. Nous parvenons à combattre la fatigue et la chaleur en arrivant, à peine tardivement. La descente était donc agréable, en mode moquette, jusqu’en haut du ravin de Clapouse. Ensuite, et bien, pour la sensation j’hésite entre le surf sur une planche de bois ou un tractage par un âne qui s'arrêterait brusquement toutes les 30 secondes. La trace de boardercross nous guide presque directement (bon ok on porte à peine) tout droit sur la fontaine du parking.
Chacun.e sa méthode de récupération : manger, plonger dans la fontaine, s’écrouler au sol, ranger ses affaires comme si de rien n’était, dormir malgré les virages…
Direction Briançon pour un bilan, tout y passe : notre fameux pépite(s)/râteau(s) de la journée, un mot pour décrire le cycle, des pistes d’amélioration à donner, un souvenir en tête… Le dernier était compliqué comme on repart avec plein de beaux moments d’aventure ensemble (moment émotion, n’hésitez pas à mettre une petite musique nostalgique en fond).
Alors osons clôturer en attendant les prochaines retrouvailles, en remerciant le CAF de Briançon, la patience, l’engagement et la bonne humeur de nos encadrant.e.s, avec une mention spéciale pour Adrien qui nous a supporté tout au long du cycle, et bien sûr merci à mes compères vraiment solidairement géniaux :)
